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Là-haut dans les montagnes du Nord 

Oups...

Petit problème d'informatique. Extraits sonores à venir !

Revenir au Vietnam

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L'expectative

Lorsque l'on s'est décidés à aller au Vietnam, le Nord du pays et les ethnies des montagnes nourrissaient grandement mon impatience et représentaient l'étape que j’attendais le plus : je rêvais des paysages, annoncés comme sublimes, de randonner dans les rizières en terrasses haut perchées, et de la culture locale. J'avais en effet très, très, TRES hâte de voir de plus près l'artisanat des différentes tribus ethniques, qui portent aujourd'hui encore au quotidien leurs tenues traditionnelles.

Sapa or not Sapa ? 

Le Nord du Vietnam regorge de sublimes montagnes aux frontières de la Chine et du Laos, et faire un choix n'a pas été facile. On avait bien sûr entendu parler de Sapa, mais les avis divergent grandement sur internet : trop touristique, plus du tout authentique... On avait peur d'être déçus, et en même temps, ça paraissait incontournable...

Bon bah, devinez... Finalement c'est là que l'on est allés ! Parce que c'est très facile d'accès depuis Hanoi, et que plusieurs personnes nous l'on chaudement recommandé.

Ni une ni deux, nous voilà partis pour un séjour de 10 jours dans les montagnes... que nous avons prolongé de 3 semaines par une mission de volontariat, tant nous avons aimé les paysages et l'atmosphère.

Les rizières en terrasse de Sapa qui font rêver les touristes

Expectative
Sapa or not Sapa
Volontariat
VOLONTARIAT

Nos 3 semaines de volontariat pour la homestay Bamboo Bar,

 >> c'est par ici ! <<

Notre mission  : aménagement d'une douche de jardin. 

TREKKING

Cliquez sur la carte pour afficher les chemins de randonnées et les différentes ethnies et villages de la région de Sapa

Rencontre avec les tribus

Rencontres avec les tribus

Il existe une cinquantaine d'ethnies au Vietnam ; la plus répandue étant les Kinh, c'est à dire les viets (environ 86% de la population). Les autres sont des ethnies présentes au Vietnam mais aussi en Chine, en Thaïlande, au Laos... Elles se distinguent par leur histoire, leurs langages, leurs costumes, leurs coutumes. Nous avons croisé :

Les Hmongs Fleuris : c'est au marché de Bac Ha, notre première étape dans les montagnes, que nous avons pu apprécier les magnifiques costumes bariolés des femmes Hmongs Fleuris.


 

Les Dzays/Tays : nous n'avons pas rencontré beaucoup de femmes Dzay, mais on peut les reconnaître à leurs chemises très colorées unies.


 

Les Hmongs Noirs : les Hmongs Noirs sont aujourd'hui l'ethnie majoritaire de la région de Sapa ; on les distingue à leur costume non pas noir mais d'un bleu très sombre, obtenu avec une macération de feuilles d'indigo, une plante colorante, et à leur longue veste aux manches brodées de vert, de rouge ou de bleu.


 

Les Red Daos : (Mon style ethnique préféré !) Le village de Ta Phin est habité par des membres de la tribus des Red Dao, aux tenues majoritairement rouges, brodés de pièces métalliques, de perles, de pompons. Selon leur âge et leurs préférences, les femmes portent des coiffures plus ou moins imposantes ; certaines se rasent les sourcils et même le front de manière à ce que rien ne dépassent de leur coiffure.

Diaporama : le marché de Bac Ha et les Hmongs Fleuris

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Diaporama : les batiks des Hmongs Noirs de Sapa et la teinture indigo

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Diaporama : les Red Zaos de Ta Phin, en rouge... et jaune

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revenus

Leurs sources de revenus : vente d'artisanat, randonnées et homestay.

On ne vous fera pas l'inventaire de tout ce qu'on a acheté comme artisanat local (des housses de coussins aux sacoches d'ordinateur, en passant par les porte-monnaies et les bout de tissus dont on espère faire quelque chose un jour...) mais on peut dire que l'on a en quelque sorte.. dévalisé la montagne !

Ces populations locales sont très pauvres, et la vente d'artisanat est une de leur principales sources de revenus. Du coup, on peut considérer nos achats comme une bonne action, non...? On trouve de tout et à tous les prix : des pochettes moches « Made In China », des vieux vêtements découpés et transformés en sacs ou en porte-monnaie, des trucs un peu pourris mais aussi des pièces de plus grande qualité pour lesquelles il est plus difficile de négocier. Dans les villages, vous croiserez toute la journée des femmes chargées comme des mules avec leurs hottes de Père-Noël, parlant un anglais plus ou moins correct qu'elles ont appris au contact des touristes, et qui tenteront de vous convaincre de leur acheter des pochettes ou d'aller randonner avec elle. Un peu insistantes, mais toujours avec le sourire !

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séjour habitant lao chai

Séjour chez l'habitant à Lao Chai : 2 nuits avec Chau et sa famille

C'est donc ainsi que nous avons fait la connaissance de Chau, qui arpentait les rues de Sapa : une toute petite jeune femme de 20 ans, mariée à l'âge de 16 ans avec un garçon du même âge, maman de 2 jeunes enfants. Nous n'avons pas fait la randonnée avec elle (bah oui, nous on aime bien aller se perdre seuls dans les rizières, prendre 2 fois plus de temps, et finir à la nuit tombée, c'est devenu notre spécialité !), en revanche nous avons dormi chez elle 2 nuits. Ce fut une expérience très enrichissante pour nous : c'est à ce moment-là que nous avons réellement pris conscience des conditions de vie de ces populations. Chau vit dans le village de Lao Chai, à quelques kilomètres de Sapa, dans une maison de bois, sans fenêtre ; la porte consiste en 2 planches, le sol est en terre battue, il n'y a pas d'eau courante mais un cabanon dans le jardin pour les toilettes et un tuyau alimentant un bassin avec l'eau de la montagne. C'est ainsi que s'alimente en eau tout le village, chacun a son propre tuyau ; je vous raconte pas le bazar pour s'y retrouver quand il y a une fuite, c’est à dire quasiment tous les jours ! Dans la maison, un feu à même le sol pour la cuisine et pour chauffer de l'eau si l'on souhaite se laver : l’air chargé en fumée brûle le nez, et on ose à peine penser aux poumons des enfants. Bref, niveau confort, on a connu mieux. Et c'est leur quotidien.

Femmes et hommes

Des femmes... et des hommes.

En voyageant dans ces contrées, vous remarquerez facilement le contraste entre d'un côté les femmes qui viendront constamment à votre rencontre, et de l'autre les hommes.

Les femmes parcourent chaque jour des dizaines de kilomètres pour aller vendre leurs produits, aller travailler aux champs, ou aller randonner avec les touristes, le bébé sur le dos.

Quant aux hommes, on les voit parfois dans les champs, mais le plus souvent sur les chantiers, le t-shirt relevé au-dessus du ventre (besoin d'aération ?), assis par terre à fumer ou à boire le thé ; à en croire les avis des les locaux, ils sont même la plupart du temps complètement ivres, passant leurs journées à boire de l'alcool de riz.

Chez Chau : elle est la plupart du temps sur les routes, à la rencontre des touristes tandis que son mari reste à la maison pour aider au champs ou s'occuper des enfants.

Un bien grand déséquilibre, que l'on retrouve aussi dans les coutumes maritales. A l'adolescence, l'homme (ou ses parents) choisit une femme (sans lui demander son avis bien sûr), l'enlève de sa famille, paie la dot en cochons, pièces d'argent ou en alcool de riz ; un homme peut prendre une femme plus jeune que lui, mais pas plus âgée. La femme/enfant vient s'installer dans la famille de l'homme pour s'occuper de ses nouveaux beaux-parents.

Ca fait rêver non ?!

Photos ci-dessus :

- une groupe de femmes Hmongs brodant devant l'un des bar du village 

- un homme travaillant dans une rizière

Randonnée dans les rizières / Le cycle du riz

Il est dit que la meilleure saison pour visiter Sapa est la période précédent la récolte du riz, donc plutôt à la fin de l'été. Les rizières sont alors d'un vert étincelant et les paysages sont donc très photogéniques.

Nous avons passé tout le mois de juin dans la région. On est en fait tombé sur la période de repiquage du riz : un sacré boulot que doivent produire les locaux ! Les jeunes plans de riz, à l’étroit car trop nombreux, sont retirés des rizières, attachés en touffes, déplacés, puis replantés en rangs parfaitement rectilignes. Quelle patience ! Tout le monde est mis à contribution : hommes, femmes, enfants, employés des bars et restaurants...

Avant de le voir on n'imagine pas qu'un aliment de base aussi peu cher demande un travail aussi important. La plupart des touristes ne savent même pas à quoi ressemblent un plan de riz avant de venir dans cette région !

En un mois nous avons donc observé le changement de couleur des paysages : parties du brun des rizières vides, les vallées se sont peu à peu couvertes de jolies terrasses vertes !

Le repiquage du riz

Les plans de riz une fois répartis

rando rizières

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Séjour à Cat Cat : huiles essentielles, Gouda et ratatouille !

Le village le plus connu des randonneurs de Sapa est sans doute celui de Cat Cat, situé juste contrebas de la ville. Grâce au flair imparable de Guilhem en ce qui concerne ce sujet, on est tombé sur la petite échoppe d'un jeune homme créant ses propres huiles essentielles à partir de plantes locales.

On a vite sympathisé avec les 3 jeunes femmes présentes à ses côtés : 2 jeunes filles d’Hanoï venues apprendre les techniques de l'indigo, et 1 réalisatrice ici pour un documentaire sur les tribus ; 2 d'entre elles parlaient même le français !

On est finalement restés 3 jours là bas. Au programme : dégustation de Gouda, préparation d'une ratatouille, et brochettes de légumes grillés au feu de bois !

Cat Cat

Les marchées et la consommation animale (âme sensible s'abstenir)

Le Vietnam n'est pas le pays des droits des animaux, loin de là : brutalisation des cochons, transport d'animaux pendus par les pattes et accrochés aux scooters, entassement dans des cages... La violence envers les animaux ne leur pose pas de question d'éthique, et la plupart des enfants sont habitués dès leur jeune âge à tuer et cuisiner un animal.

Il n'est pas rare d'assiter à une course au poulet à l'heure du déjeuner, ou d'entendre les hurlements stridents des cochons qu'on essaye de faire entrer de force dans des cages minuscules ; cela ne concerne pas que les montagnes mais l'ensemble des régions que nous avons visitées.

La confrontation directe avec la situation de ces animaux nous a cependant fait de nouveau réfléchir à notre mode de consommation... Je n'ai pas encore trouvé  mon équilibre sur cette question mais j'y travaille !

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marché animaux
sapa touristique

Alors Sapa, trop touristique ?

Oui, Sapa est très touristique. Mais il suffit de ne pas rester à Sapa même, qui n'a pas de charme particulier, et d'aller explorer la région à pied ou à moto pour apprécier la beauté de ses paysages. De nombreux chemins de randonnée circulent à travers les rizières et les petits hameaux, et si vous n'êtes pas sûrs de vous il est très facile de se faire accompagner par un guide local.

Oui, vous serez sûrement assaillis par les vendeuses ambulantes qui garderont toujours le sourire en vous balançant des « You buy from me ? Maybe this one ? You like this one ? » (« Tu m'achètes quelque chose ? Peut-être celui-ci ? Tu aimes celui-là ? »)  même si vous leur dites 15 fois « No thank you ! » (« Non merci ! »), ou par les enfants qui tenteront désespérément de vous vendre des petits bracelets en galon un peu moches.

Mais il faut comprendre que cette façon de faire est leur mode de vie et leur gagne-pain ; jouez le jeu, ne vous offusquez pas de leur insistance, soyez patient et souriant, et surtout n'hésitez pas à engager la conversation. Certaines de ces femmes parlent vraiment bien anglais, et seront ravies de discuter avec vous et même pourquoi pas de vous apprendre à broder !

Cho-Cho qui m'a aidé à finir ma broderie !

© La Girouette

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