
"Il n'y a d'Homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie"
Alphonse de Lamartine
MALAISIE
Penang, l'île culturelle



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Extraits sonores :
1 - L'influence chinoise vue au travers d'un cour de cuisine : le Zhu Jiao Cu
2 - Balade dans Little India
3 - Concert d'ouverture du Penang Jazz Festival : Di Waktu Pagi de P. Ramlee interprété par Az Samad
Finalement, nous irons à Penang
Les avis divergent tellement sur Penang que nous avions évincé cette étape lors de notre premier séjour en Malaisie. Décrite comme un paradis de la cuisine mais également comme très construite et étouffante, cette île du nord-ouest de la Malaisie était sur notre route pour le mariage de Fathin, la nièce de Dar ; nous avons donc décidé d'aller vérifier par nous-même ce qu'il en était.
Nous décidons de séjourner quelques jours à GeorgeTown, sur la rue Jalan Muntri, en plein cœur de l'ancien quartier colonial. Notre chambre d'hôtel se situe dans une vieille maison chinoise au carrelage rouge, boiseries sombres et plafonds très hauts : une architecture typique que l'on avait vue à Malacca, mais également à Taïwan dans les anciennes rues commerçantes chinoises.
Le quartier s'avère très agréable et vivant, les rues sont bordées de temples chinois, de cafés, de maisons datant de la colonisation anglaise reconverties en bâtiments administratifs. Un peu plus loin, on arrive à Little India, le quartier indien avec ses boutiques de saris, la tenue traditionnelle des indiennes, et ses restaurants de currys. Des mosquées se dressent çà et là, rappelant que nous sommes tout de même en Malaisie.
Une des attractions favorites des touristes est de parcourir le quartier à la recherche des nombreuses œuvres de street art qui ornent les murs (voir ci-contre).
Chanceux que l'on est, nous avons visité Penang au moment de plusieurs festivals : In Between Arts Festival et le Penang Island Jazz Festival. Cela nous a permis d'écouter plusieurs concerts de jazz, de participer à un cours de cuisine chinoise et d'assister à la projection du film « Les recettes du Bonheur » (un film français !) à propos d'une famille indienne débarquée en France pour y ouvrir un restaurant traditionnel indien. En plus de ça, on y a rencontré plein de gens super sympas !
Nolwenn
Ci-contre :
une oeuvre de street art mêlant peinture et objets réels

Promenade dans Penang
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Notre hôtel, installé dans une ancienne maison chinoise.





Penang, street art
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Penang, cours de cuisine chinoise : le Zhu Jiao Cu
En Chine, il est de coutume que les femmes qui viennent d'accoucher suivent des règles strictes pour permettre à leur corps de reprendre des forces : pas de sorties sans se couvrir la tête, pas de pieds nus, pas d'activités fatigantes, certains aliments à éviter, pas de douches... En définitive, il ne faut surtout pas prendre froid. Et tout ceci pendant un mois complet ! Ces traditions sont apparemment toujours observées aujourd'hui, moins dans les grosses villes peut-être que dans les villages.
Queen vit à Penang mais vient d'une famille chinoise, et connaît bien ces traditions. Fan de cuisine (« J'adore cuisiner parce que j'adore manger ! »), nous l'avons rencontrée sur le « Between Arts Festival » pour lequel elle donnait un cours et nous a appris à préparer un Zhu Jiao Cu (prononcer « Tzou Djao Thsou », ça vous aide ?).
Le Zhu Jiao Cu est un plat à base de morceaux de porc gras (traditionnellement des pieds de cochons), de haricots noirs, de sucre brut, de gingembre, de champignons noirs « black fungus », de vinaigre sucré chinois, de sel et d'oeufs. Ces ingrédients possèdent apparemment des vertus adaptées aux femmes qui viennent d'accoucher : le champignon noir aide à re-fabriquer du sang, le gingembre est bon pour lutter contre les ballonnements, le cartilage et gras de porc constituent une alimentation très nutritive.
Quand on a vu la dose de vinaigre utilisée (une fois les ingrédients mis dans un pot, on recouvre le tout de vinaigre, jusqu'à vider la bouteille si nécessaire!), on a un peu eu peur... Mais finalement c'était très bon ! Un plat intéressant culturellement, mais riche et un peu écoeurant : je n'en mangerais pas tous les jours !

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Queen et Guilhem en pleine discussion sur le vinaigre


Zhu Jiao Thsou

Zhu Jiao Thsou