
"Il n'y a d'Homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie"
Alphonse de Lamartine
Un bouillonnement de culture



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Des temples dans la ville
La première chose qui nous a marqué en arrivant au Japon c’est l’omniprésence des temples bouddhistes et des sanctuaires shintos partout dans la ville. Hautement intéressant pour les touristes, ces temples sont également très fréquentés des japonais qui viennent y faire un voeux en… quelques secondes, puis repartent. D’après leurs explications, les japonais ont une vision très libre de la religion ; ils peuvent en avoir plusieurs en même temps, se marier dans une église chrétienne, aller prier au temple bouddhiste, parler pendant leur rituel pour par exemple nous en expliquer le déroulement. Leur approche de la religion est d’avantage philosophique et personnelle, loin de l’application stricte d’un code.
Les deux religions les plus représentées au Japon sont le Boudhisme et le Shintoisme.


Quelques explications simples à propos de ces deux religions (source : kanpai.fr) :
“shintoïsme (神道 "la voie des dieux" polythéiste et animiste avec des kami et yôkai)
bouddhisme (仏教 bukkyô, littéralement "apprentissage de Bouddha").
Chacune d'elle possède ses propres lieux de culte et la frontière n'est pas forcément évidente à trouver, du fait que les Japonais "pratiquent" l'une et l'autre des religions très naturellement et sans distinction.
Pour la petite histoire, le shintoïsme est né au Japon, alors que le bouddhisme a été importé de Chine et de Corée à partir du Ve siècle. Elles ont été séparées officiellement à la fin du XIXe siècle. On parle ainsi de sanctuaires shinto et de temples bouddhistes.
La plupart du temps, l'entrée de ces édifices religieux est reconnaissable pour les sanctuaires à un 鳥居 torii (torii = "portique"), et pour les temples à un 門 mon (mon = "porte") à la structure sensiblement plus complexe. Malgré le fait que parfois, temples et sanctuaires partagent un même espace, il est très rare de trouver un torii à l'entrée d'un temple. Un shimemawa, corde tressée en paille de riz, indique que l'on se trouve dans un sanctuaire. Alors que la marque la plus reconnaissable d'un temple est bien entendu la statue de Bouddha.”
Sanctuaire Shinto : le Torii de Miyajima Island, près d'Hiroshima
Temple bouddhiste : la porte d'un temple à Nara
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Des fidèles priant dans un temple boudhiste

Des poupées de pierre ; les statues sont généralement vêtues en signe de protection d'un enfant

Eau pour les ablutions

L'encens brûlant devant un temple

Selfie-temple !

L'entrée d'un sanctuaire shinto, ici les Torii (portes rouges)

Non ! Ceci n'est pas une croix gammée mais un symbole bouddhiste

Bouddha

Architecture - Asakusa

Asakusa
Le Musée Edo
Tokyo regorge de musées, et 10 jours ne suffisent pas pour en faire le tour. Nous avons beaucoup aimé le musée Edo, consacré à l’histoire de la capitale niponne, et ses maquettes grandeur nature qui reconstituent l’atmosphère de la ville à l’époque où elle portait le nom d’Edo.
“Edo” est donc à la fois l’ancien nom de Tokyo mais également le nom de la période s’écoulant de 1600 à 1868, symbolisé par le shogunat (shogun= général, désigne le chef militaire du pays) de la dynastie Tokugawa et le déplacement du pouvoir de Kyoto, l’ancienne capitale, à Edo (alors un simple village de pécheurs).
Le musée, très divertissant, vous plonge dans l’ambiance de l’Edo de l’époque : maquettes de rues, de maisons de thé, histoires de Shoguns, de geishas, de vendeurs de poissons et d’artisans en tout genre.
La seconde partie du musée présente la Tokyo contemporaine : la periode de 1868 à nos jours qui a vu le Japon s’ouvrir sur la culture occidentale. On y trouve donc a nouveau des maquettes mais de bâtiments à l’architecture européenne, et également des objets de la vie de tous les jours, de la musique, et bon nombre d’explications sur le nouvel urbanisme de la ville, notamment sa réorganisation après le grand tremblement de terre de 1923.
Dans l’ensemble un musée très intéressant, et tellement calme ! On a apprécié le tour guidé (et gratuit) donnée par une volontaire.
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Personnages de kabuki (théâtre japonais)

Détail d'une chaise à porteurs

Guilhem qui espère qu'on le porte pour visiter le musée !

Musique traditionnelle de l'époque Edo

Reconstitution des bâtiments de l'époque
Le musée National
J’étais très intéressé par une exposition temporaire installée au Musée National de Tokyo : l’armée de terre cuite vieille de plus de 2000 ans du premier empereur et unificateur de la Chine Qin Shi Huang. Cette oeuvre megalo-maniaque découverte en 1975 près de sa tombe regroupe dans un mausolée plus de 8000 statues de soldats, chars, chevaux, sculptées en terre cuite et toutes différentes, sur plus de 1,5 km2. Un ensemble impressionnant par sa démesure.
L’exposition fut intéressante mais le peu d’explications en anglais n’ont pas contribué a me plonger dans l'histoire. De plus, point de grande salle avec un alignement de statues comme je l'espérais mais seulement quelques reliques exposées devant de grandes photos pour en reconstituer l’aspect. Intéressant mais moins impressionnant que ce que j'attendais.
J’ai par contre été très agréablement surpris par les expositions permanentes du musée! Un grand hall sur l’histoire du Japon de la préhistoire à la période Edo, et un bâtiment entier consacré à l’art traditionnel : art religieux, art de vivre, art de la cuisine et de l’habillement… Une vraie mine d’informations et un régal pour les yeux. J’ai particulièrement apprécié certaines statues de Bouddha ornementées, des paravents superbement décorés, et des costumes de samouraï riches en couleur.
Ma visite s’est conclue avec une balade en fin de journée dans l’aile consacrée aux arts d’Asie et d’ailleurs qui renferme de superbes parchemins, quelques reliques et momies. Rien d'exceptionnel comparé au Louvre mais l’ambiance calme du lieu et les lumières tamisées en fin de journée ont rendu la promenade très agréable.
Guilhem
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Fabrication artisanale de lanternes dans le hall du musée

Une petite partie de l'armée de terre cuite

Paravent décoré d'estampes traditionnelles


Armure de Samourai

Armure de Samourai

Kimonos d'apparat

Katana

Statue d'un dieu

Lanterne dans le parc à la nuit tombée

Niki de Saint Phalle au Musée d'Art Moderne
Caché au fond d’une ruelle, le Musée d’Art Contemporain de Tokyo est niché dans un superbe bâtiment dont l’architecture a été pensée pour en faire un véritable lieu de vie. Les grandes baies vitrées orientées au sud avec pare-soleil, permettent à la lumière de filtrer en conservant une température douce dans l’immense patio intérieure précédant les expositions. Idéale pour une petite sieste !
Nous avons visité une exposition consacrée à Niki de Saint Phalle, précédemment présentée à Paris et depuis peu à Tokyo. Très bien documentées, et en anglais, les oeuvres nous ont plongés dans l’art délirant des “Nanas” et autres bizzareries du “Jardin des Tarots” sorties de l’esprit de Niki.
Une exposition à voir et à revoir !
Guilhem

Une "Nana" de Niki de Saint Phalle
(c) Sotheby's..com

Bouddha revu et corrigé par Niki de Saint Phalle
Le parc d'Hama Rikyu
Hama Rikyu est l'un des nombreux parcs de Tokyo qui permet une pause zen au milieu de la jungle des buidings. : jardins à la japonaiss, pins taillés, étandues d'eau apaisantes, promenades ombragées... Au beau milieu du parc, l'on peut même prendre le thé de manière traditionnelle dans une maison de thé faites de tatamis et de parois coulissantes en papier de riz. Une vraie parenthèse relaxante, dans la plus pure tradition culturelle du Japon.
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Un poumon vert au milieu des buildings

Les japonais et l'art de la mise en scène : une ombrelle, un joli décor, et un emplacement pour poser les appareils photo !

Le Pavillon de thé

L'heure du thé : notre premier vrai thé matcha.

Les jolies gourmandises permettant de contre-balancer le goût amer du thé.
